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3) Qu’en est-il aujourd’hui – un an plus tard … – La famille Hautekeur

Nous avons aujourd’hui ce projet en attente pour lequel, nous avons rencontré la propriétaire actuelle du fonds de commerce, le maire et bientôt le comptable afin d’étudier les chiffres de 2014 avant d’établir un budget prévisionnel, notre dossier à la banque et différents organismes et de conclure la vente de ce fonds de commerce. Cela ne nous empêche pas de continuer à rester ouverts à d’autres possibilités afin de ne pas perdre trop de temps en cas de déconvenue.

Parallèlement, nous avons une activité associative et entourons du mieux possible notre fille Margot qui a intégré une seconde au lycée Edmond Perrier de Tulle en internat, ce qui nous laisse d’avantage de souplesse en terme de disponibilité et permet à notre fille de développer des relations avec des personnes de son âge et de se sentir moins seule le soir et par ailleurs elle pratique une activité sportive le samedi.

La vie ici en Corrèze se poursuit pour nous de manière sereine et enthousiasmante.

2) Immersion dans un nouvel environnement et adaptation – La famille Hautekeur

Arrivés à Meyrignac l’Eglise, nous avons pris le temps de découvrir la région et notamment la Corrèze pour aller à la rencontre du lieu « idéal » et parallèlement nous consultions les offres de reprise ou parcourions les rues des villes ou villages qui nous semblaient plus attrayants à différents niveaux (dynamique associative et municipale, cadre de vie,…) à la pêche du local adéquat. Nous avons ainsi pu éliminer des lieux, des affaires à reprendre où nous ne nous sentions pas pouvoir évoluer jour après jour professionnellement et personnellement (décors trop gris, trop austères, peu vivants….) et ceci pendant la saison d’hiver où l’atmosphère, l’ambiance d’un lieu n’est pas dans sa période la plus valorisante.

Nous avions également des contraintes à assumer nous obligeant à de fréquents allers-retours dans notre région d’origine ; le déménagement était loin d’être terminé et nous devions vider notre maison de Bergues. Des aléas de santé de la grand-mère de Margot et son hospitalisation ont contraint Claudine à y séjourner plus longtemps que prévu et à différer certains rendez-vous en Corrèze.

Claudine qui était familiarisée avec les démarches administratives en avaient anticipé certaines et donc nous ne pouvons pas nous plaindre de lenteur de traitement dans les dossiers et si c’était malgré tout le cas, elle était d’ordre général comme pour la majorité des personnes qui changent de domicile et/ou de région.

Nous avions repéré sur différents sites, « Trans-commerce », « Ici en limousin » une Librairie-Salon de thé à acheter dans une petite ville touristique, jouissant d’animations et activités culturelles, sur le plateau des milles vaches. C’était une affaire saine et en progression constante qui présentait l’avantage aussi d’avoir un logement assez grand dans ses murs.

Nous avons eu quelques contacts avec le propriétaire et finalement celui-ci décidé de ne pas vendre tout de suite pour des raisons qui lui appartiennent et que nous respectons.

Déçus mais pas découragés, nous avons réajusté notre projet en fonction du contexte économique local en fonction de ce que nous avions pu constater dans le milieu rural et avons décidé de nous orienter vers le projet de Café-Epicerie. Nous sommes donc repartis à la quête d’une nouvelle affaire intéressante, nous avons eu de nombreux rendez-vous et visité des commerces. Et puis nous avons eu la chance (l’avenir nous le dira) de rencontrer une dame qui voulait céder son Café-Epicerie qui offrait des possibilités d’extension et de développement avec la participation très active de la municipalité au niveau des travaux d’aménagement.

1) Vivre notre vie – La famille Hautekeur

La première partie de notre vie a été faite de remises en questions, de mouvement dans beaucoup de domaines, de désirs qui ont évolué au cours des années et un jour nous avons fait le choix d’aller vers la vie dont nous avions envie. En effet, alors que nous étions tous les deux en recherche d’emploi, nous nous sommes aperçus que nous ne supportions plus de mettre de côté notre esprit d’entreprise et capacité de créativité. Nous avons donc parlé autour de nous de notre projet de création d’une Librairie-Salon de thé dans une région du sud-ouest de la France ou la Bretagne, rien n’était encore précis. Les avis étaient partagés quelquefois négatifs par rapport aux risques matériels et financiers, le fait de s’éloigner de nos familles, notre réseau amical et associatif mais d’autres nous encourageaient fortement à poursuivre nos démarches.

Nous avons donc participé à des modules de créateur-repreneur d’entreprise avec la chambre de commerce de Dunkerque afin d’acquérir des outils concrets et théoriques afin d’anticiper la réalité administrative, économique, personnelle, familiale qui nous attendait.

Nous avons été invités ensuite à un séminaire EXPLOR’ACTIF en juillet 2013 en Corrèze afin de nous permettre de découvrir ce joli département dans sa dimension environnementale, économique, institutionnelle, nous avons eu donc l’occasion de rencontrer des organismes (Conseil général et régional, la C.C.I…) une association telle qu’Airelle qui accompagne de manière globale les porteurs de projet mais aussi de visiter à Meyrignac l’Eglise située sur le territoire des Monédières, l’une des résidences Passerelles gérées par l’association Résider pour Entreprendre. Nous avons été définitivement conquis par la sérénité de ce lieu, la Corrèze magnifique, verdoyante, oxygénée de manière plus générale et courtoisie de ses habitants.

Nous avons décidé de participer à la redynamisation d’un village de Corrèze et de nous intégrer et adapter à la population. De retour dans le nord, nous avons poursuivi notre réflexion mais pas très longtemps car en août 2013 nous avons candidaté auprès de Résider pour Entreprendre pour bénéficier d’un logement Passerelle pour bâtir notre projet sur place et au quotidien.

C’est ainsi qu’en décembre 2013 nous avons quitté notre ville de Bergues dans le nord pour venir poser nos valises dans le bourg de Meyrignac l’Eglise où nous avons reçu un accueil très chaleureux et convivial ce qui nous a beaucoup touchés.

La décision de partir n’a pas été bien accueillie par notre fille qui ne voulait pas quitter ses ami(e)s ce que nous avons compris, en finissant son année scolaire à Bergues cela lui permettait de profiter encore de tous ces liens si importants pour elle et d’avoir le temps de dire Au Revoir un peu plus en douceur.

Notre fille Margot âgée alors de 14 ans est donc restée chez sa grand-mère paternelle pour finir son année de 3ème au collège de Bergues et passer dans de meilleures conditions son brevet des collèges dont elle est titulaire aujourd’hui.

3) Quand tout ne se passe pas comme prévu, comment gérer les imprévus ? – la famille belge, Haest-Verhoeven

“Comme expliqué précédemment, nous avions souscrit un crédit pour couvrir 30 % de notre projet. Après un an dans le projet, nous n’avions vécu que des bonnes choses : la maison en Belgique qui s’est vendu facilement, l’achat de notre nouvelle grange qui était rapide, les enfants tous contents à l’école, un accueil incroyable sur notre nouveau territoire et la chance d’être hébergé dans les installations de l’association Résider pour entreprendre (vous allez bientôt comprendre pour quoi on avait de la chance!)

Pendant la rénovation de notre grange (notre projet de chambre d’hôtes) nous avons passé certains obstacles sans problème : assainissement, plomberie, électricité, menuiserie… Et juste à ce moment là, notre crédit de 30 % paraît frauduleux. Nous avions été confronté à une escroquerie. Notre caution est partie ; il ne nous reste qu’un processus verbal et une plainte. Pour un autre crédit, il nous faudra sûrement des ressources… comment allons nous trouver des moyens de continuer ?

Après un petit moment de réflexion, nous avons décidé : cet escroquerie nous a pris notre argent, oui, mais il ne va pas nous prendre notre rêve. Personne ne nous cassera notre motivation. Le recul n’est pas la solution.

A ce moment là, nos investissements « en France » avaient déjà dépassé presque 200 000 € et la dernière partie pouvait devenir très difficile. Qui aurait cru que notre aventure prendrait cette tournure ?!

Heureusement, nous avons eu l’association « Résider pour entreprendre » à côté de nous pour nous écouter, nous offrir de bons conseils et de nous aider à trouver des solutions. Nous avons donc pris rendez-vous avec eux pour discuter. Ils nous ont donné des contacts, des organisations autour de nous, qui pouvaient nous supporter et à qui nous pouvions demander de l’aide. Rien n’était facile car les systèmes en France ne réagissent pas très vite, mais les processus ont été suivi et nous pouvions commencer à entrevoir la lumière au bout du tunnel.

Pendant cette période, nous avons dû abandonner notre situation solide et certaine. Nous avions « gélé » le développement de notre grange et tout le projet a commencé a traîner. Il fallait se fixer d’autres objectifs. Il nous fallait un emploi afin d’obtenir un autre ligne de crédit….

L’inscription au pôle emploi de Tulle a été faite – on avait même réussi à travailler quelques jours. Nous avions espéré que ça pourrait au moins « normaliser » notre situation sociale où il faut être « demandeur d’emploi » (nous avions toujours été refusé par la C.P.A.M en raison d’un « manque de ressource mensuelle»). Un autre mois s’est passé et nous n’avions pas eu de nouvelle et même si les membres de l’association « Résider pour entreprendre » nous rassurent en nous indiquant que cela était normal, nous commencions à nous inquiéter….

La sécurité sociale : ???
Le projet et le financement : ???
Notre habitation future : ???
Les aides (logements, allocations familiales, subventions, …) : ???
Même l’emploi : ???

Nous avions commencé à nous questionner sur la demande au niveau du tourisme en Corrèze, nous avons obtenu quelques chiffres et statistiques. Par contre, nos contacts avec des Belges, ici, en Corrèze, nous ont appris que la demande de logement dans ce département est toujours en hausse et toujours plus grande que l’offre existante.

Herman et Michou de « La Bastide de Goulles » à Goulles et Peter et Annick du « Parc des 4 Saisons » à Corrèze, nous rassurent; notre clientèle se développera pour plus de 97 % de Belges et de Flamands. Ils seraient contents d’accueillir un nouveau « partenaire » au lieu de parler de « concurrence ». Notre site internet www.les5petitslapins.fr et notre blog était suivi par des centaines d’amis en Belgique. En effet, à part les anglais, ce sont bien les belges qui visitent la Corrèze et le Limousin en plus grand nombre. Alors, on ne se pose plus de question, on continue !

Résider pour entreprendre nous avait donné le contact de l’A.F.P.A qui fournit cette formation, financée par Pôle Emploi. Mais, ce n’était pas facile à obtenir. L’A.F.P.A d’Egletons a supprimé le cours du mois de Juin. Il fallait attendre le mois d’Octobre. Avec l’aide de Pôle Emploi, nous avons pu nous inscrire pour cette formation à Tulle, pour le mois de septembre. Une deuxième voiture était nécessaire, nous avons donc investit  (chose qui n’était pas prévu initialement).

Toute la famille essaie de se préparer à la situation dans laquelle elle se trouvera,  c’est-à-dire que le stress reviendra, les chambres d’hôtes ne s’ouvriront pas tout de suite et papa ne sera pas là tous les jours… papa sera obligé d’aller travailler pour récupérer le déficit résultant de l’escroquerie (qui avait changée notre situation financière pour au moins 60 000 € déjà).

Jusque là, nous avons vécu de nos propres moyens, mais cette escroquerie nous a retardé dans notre projet déjà de trois mois et nous avons commencé à “attaquer” peu à peu nos réserves. Les conséquences dureront certainement encore pendant des années. Pas facile et pas agréable.

Finalement, nous avons tout réussi — sécurité sociale, les aides, l’emploi et nous avons pu continuer la rénovation de notre grange.

Il n’en faut pas beaucoup plus pour démotiver des gens, mais pas nous ! Nous travaillons dur, afin de nous installer au plus vite, dans notre « coup de cœur » et on amènera un petit ange dans la niche de la grange où nous vivrons notre vie, ici, aux « 5 petits lapins »

Le courage, le dévouement, l’envie et le caractère sont là ; espérons que cette histoire, ces déroulements, ces chiffres et ces calculs, ces annexes et explications, ces compétences et ces efforts, nous apporteront la chance d’aboutir !”

2) Notre déménagement et le début de notre projet – la famille belge, Haest-Verhoeven

En Belgique, comme en France, il y a tant de chose à ranger et arranger. Les enfants et leurs ami(e)s, les écoles, la maison à vendre et la propriété en France à financier, le déménagement, le « salut » aux amis, le travail, les administrations… et oui, il faut vraiment un plan « fort » !

Mais aussi, nous pourrons travailler nos objectifs, donner une chance unique aux enfants, nous « retrouver » dans une vie moins dictée et moins stressée !

Les finances se sont bien arrangées et la maison s’est vendue assez vite. On était capable d’investir 70 % de notre projet par nos propres moyens et on avait même trouvé un crédit intéressant à souscrire en France, pour les 30 % restants. A notre avis, nous avions une position solide.

Nous avons pris nos affaires et le déménagement a commencé. Nous deviendrons les propriétaires d’une ancienne grange transformée en habitation principale avec des chambres d’hôtes pour accueillir tous nos amis et chacun qui voudra partager un peu notre vie ici, en France.

L’accueil en Corrèze a était formidable dès le premier jour. Au lieu de s’installer dans un mobilhome, on nous a proposé un logement passerelle de l’association « Résider pour entreprendre », située tout près de notre nouvelle grange, en nous proposant même un accompagnement dans nos démarches (et tant mieux car nous en avons eu besoin plus vite que nous pensions…!)

On s’est acheté notre grange qui était en bon état général. C’était donc à nous, d’en faire notre « chez-soi ».

Pendant (au moins) un an, nous avons travaillé autant que possible par nous-mêmes, formant une bon équipe de famille. Mais il était tellement important de ne pas se concentrer seulement sur ce défi ; la nouvelle vie sociale et l’accompagnement aux enfants faisaient partie du défi aussi ! Dans ce petit coin du beau Pays de Tulle, nous nous sommes sentis, et nous nous sentons encore, « encouragés » par toutes les personnes que l’on rencontre. Cela nous rassure que nous avons pris une bonne décision et pour les enfants comme pour le projet de la grange, le temps nous apporte… aujourd’hui, nos enfants sont tous passés à la classe suivante.

Et finalement, la grange… voici ce qu’on a pu réaliser dans notre première année :

Rénovations initials de la grange en Corrèze

Rénovations initiales de la grange en Corrèze

Rénovations initials de la grange en Corrèze

Rénovations initiales de la grange en Corrèze

Voir leur prochain témoignage ici.

1) Notre décision de changer la vie – la famille belge, Haest-Verhoeven

« All our dreams can come true if we only have the courage to pursue them… » (Walt Disney)

“Dans la vie, on essaie toujours d’y ajouter plus de valeur et ce sont les rêves, les idées et les choix qui font partie de ce processus. Mais pour émigrer vraiment, il faut beaucoup plus que ça… !

La vie que l’on mène rassure pas mal, il n’est pas évident de l’abandonner juste comme ça. On s’est construit une belle maison, une famille avec des enfants, un réseau social avec beaucoup de contacts… Il faut une bonne raison pour couper tout évidence !

Depuis des dizaines d’années, nous avons toujours été charmé par l’étranger. Une ancienne ferme en Ardennes, un chalet dans les Vosges, les poutres apparentes en Normandie, les « thatched cottages » en Angleterre ou la nature surprenante de l’Ecosse ; un joli hameau en Autriche, une cabane pleine de couleurs au Danemark… ; tout ça, ça forme les rêves !

Le transport à l’international, les voyages à moto et le vie en groupe, les voyages annuels avec les parents, même le service militaire passé en caserne francophone et à l’étranger, les saveurs des différentes cuisines, le contact avec les gens, partout, l’autonomie de se débrouiller et de ne pas hésiter, l’animation d’enfants – leurs visages plein de bonheur-, la créativité, le satisfaction d’un bon accueil, donner aux autres, ou bien vécu partout où nous sommes passé… ; tout çela transforme les rêves en idées…

Mais est-ce que tout çela serait assez « fort » pour commencer vraiment une des plus grandes aventures dans la vie ? …

Après le décès de notre petit fils Lorenz*, nous n’aurions jamais pensé être encore capable de devenir « tout heureux » dans notre vie. Mais après des années…

…quelque part dans un petit coin de France, nous avons trouvé «une bonne occasion», donc peut-être …. Allons nous vivre la vie !!!

Comment alors, nous sommes arrivés en Corrèze ?

L’étranger, ça veut dire : autres langues, autres mentalités, autres possibilités. Il faut se trouver quelque part entre ses rêves et la réalité. Papa qui maîtrise assez bien le français, l’objectif de pouvoir proposer un bel endroit de vacances pour autant d’amis belges, les prix de l’immobilier étant modérés, et donc plein de possibilités pour les enfants avec un beau terrain dans un hameau calme, le climat (qui ne peut pas être pire qu’en Belgique …) Mais aussi la proximité des écoles et d’une ville (pour les courses, les soins, le « nécessaire »), la distance de la famille, le paysage, …

Il y a tant de chose à considérer. Nos recherches nous ont mené à Bar en Corrèze, ressemblant au Ardennes, tout calme, tout vert, et surtout avec un accueil et une convivialité superbe par sa simplicité ! C’est comme ça que nous voudrions bien vivre ! Un petit chemin sans issue, une vue sublime et un bâtiment « à l’ancienne » ; vraiment notre « coup de cœur»!

Mais, vraiment ? … Il faut être fou pour ‘abandonner tout ce que l’on avait déjà atteint, non… ?

Ancienne maison en belgique

Ancienne maison en belgique

Temps donc de concrétiser ; le rêve devient un vrai « projet » ! Nous allons quitter notre origine, notre famille, nos amis, notre village, le cimetière, notre « cinquième petit lapin » … incroyable mais vrai ! Il est assez dur d’informer tout le monde de nos plans, c’est bien un premier test :

Est-ce que nous sommes vraiment convaincus… ?

Et le résultat… OUI ! Nous avons quitté notre vie belge en décembre 2012 et nous sommes arrivée dans le village de Meyrignac l’Eglise en Limousin, hébergé et accompagné par l’association « Résider pour entreprendre » pour commencer notre projet … et nous ne regrettons rien !”

Voir leur prochain témoignage ici.